Une fourchette parmi les baguettes: Echappée à Hong Kong

Pour passer du statut d'étudiante, sur le campus de Suzhou, à celui de stagiaire à Shanghai, il m'a fallu changer de visa. Pour ce faire, sortir du territoire est une nécessité. Je suis donc partie (en catastrophe) pour Hong Kong.

12 Février 2010. 18h. Premier ressenti dès mon arrivée : un certain soulagement. En effet, après 6 mois sans avoir revu l'Europe, j'ai le sentiment qu' Hong Kong respire au rythme européen : confort, style occidental, propreté, je me sens presque de retour en Europe. Dans cette enclave culturelle occidentale, tout le monde sans exception parle anglais (en plus du cantonais), ce qui facilite ma communication avec les autochtones. D'ailleurs, le charme anglais se retrouve dans de nombreux détails : le tramway à deux étages, les bus, les cabines téléphoniques rouges (au style très londonien), ainsi que le nom des rues et les panneaux de signalisation, écrits à la fois en cantonais et en anglais.

En revanche, par rapport à la Chine continentale, certaines choses ne changent pas: si le climat est plus tropical et humide que dans la banlieue de Shanghai, c'est pour y voir pousser une jungle ... urbaine ! Jamais je n'ai vu plus importante concentration de gratte-ciels, et autres buildings. A ce propos, ma chambre réservée dans une auberge de jeunesse du centre-ville, tient plus du placard que de la suite impériale : 2m² environ, une micro-douche, et une fenêtre qui tient plus, elle, de la lucarne que de la baie vitrée. Peu importe : les lieux sont propres, et par une telle chaleur, je me garde bien d'ouvrir la fenêtre, tentant de conserver l'air frais du climatiseur qui montre déjà des signes de faiblesse.

Hong Kong est un archipel d'îles et presque-iles, reliées entre elles par une série de tunnels, ponts et navettes fluviales. Mais l'usage de petits bateaux à moteur est également largement répandu.